L'invisible ombre de la nuit

L'osamodas eu un petit rire gentil.

Excuse moi de te dire cela, et j'espère ne pas te froisser, mais j'ai quand même une diable d'envie de t'appeler "Gamine", tant je trouve touchant le fait que tu ne saches vraiment quoi répondre. Le passé est règlé, et je n'y peux rien... Pas plus que toi ! Je te remercie de tes paroles de sollicitude, mais cette expérience a fait de moi ce que je suis. C'est donc finalement une excellente expérience, même si elle a été tragique. Quand au regret, il est ce qu'il est... éternel et indestructible. Allez, à toi d'avouer ce dont tu as le plus honte.

Il la regarda avec un grand sourire, et lui adressé un clin d'oeil. La douleur, le souvenir, tout cela s'était effeacé. Il adorait décidemment cette guilde. Oui, pas de doute

Alors, Mademoiselle. Vous qui êtes une ombre impitoyable, et un assassin retoutable, enfin je suppose, de quoi avez vous vraiment honte, au fond ?

Par dessus tout Jerek adorait ces conversations. Ok, cela mettait parfois mal à l'aise les autres de tout mettre carte sur table, mais bon... Quitte à savoir à qui l'on confiait sa vie lors des combats, autant connaitre ses aliés à fond !

Amasner ne dis rien elle laissa parler Jerek, elle ne trouvait rien à redire à ses paroles. Effectivement toutes expérience même les pires étaient bonnes pour apprendre les leçon qu'impose la vie.

Quand Jerek reposa la question Amasner se contracta.

La chose dont j'ai le plus honte...

Elle hésita un moment, cherchant ses mots. Son regard changea, passa de la compassion à la tristesse.

Il y a plusieurs choses dont je pourrais avoir honte.
Il... il y en a une qui me revient à l'esprit... il y a longtemps j'était poursuivit et j'ai été capturé... Parce que je suis la fille de quelqu'un qui c'est rebellé. Et j'ai réussit à m'enfuir, mais quelqu'un m'a vu et m'a poursuivit à son tour.

C'est alors qu'un démon m'a sauvé la vie, on a fait un bout de chemin ensemble pour essayer ce sortir de l'endroit où on était. Mais au bout d'un moment il s'est retrouvé encerclé et moi j'ai fuit.

Son regard se perdit dans le vague.

J'ai fuit parce que j'étais poursuivie, j'aurais pu revenir, mais non ! J'ai fuit... Comme une lâche.

Elle était tendu et serrait les points. Puis elle sourit avec douceur.

Puis nous nous sommes retrouvé et je ne sais par quels moyen nous étions lui et moi liés.
Nous avons continué notre chemin ensemble. Est-ce ce lien que nous avions qui créait ça. Toujours est-il que j'avais des sentiments pour lui, mais je ne lui ai jamais rien dit.

Elle marqua une pause et une larme se mit à rouler sur sa joue.

Il m'a suivit pour une mission, et il en est mort...

J'ai honte de ma fuite, quelle soit...

Elle regarda Jerek mais détourna vite son regard. Elle était génée d'avoir parlé de sa vie à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas beaucoup et parce que des larmes coulaient sur ses joues.

Amasner pleurait très rarement, mais seulent deux choses pouvait la faire pleurer, dont une était la fin de cette histoire.

Je te comprends...

Facile, comme phrase, se dit-il en lui même. Et pourquoi pas "Je suis de tout coeur avec toi" ou encore "il est arrivé la même chose à ma belle soeur", pendant que tu y es ? Quel connard je fait. Je torture cette Nana pour qu'elle m'avoue de quoi elle a honte, et je suis même pas foutu dedire quoi que ce soit d'intelligent pour la consoler des souvenirs que j'ai moi même fait remonter...

Ecoute... Je suis désolé d'avoir fait remonter cela à la surface... je suis un parfait imbécile

La vérité c'est qu'elle était soudain fragile, devant lui, et qu'il avait envie de l'aider, de la protéger, de l'aim...
MAIS TU VAS ARRETER D'ÊTRE CON ? se dit-il en lui même. C'est pas le moment de profiter de la situation. Et elle est à Nag', pas touche à la femme d'un frère. Et tu as Waerva !

Il s'approcha d'elle, doucement. La prenant par les épaules, il attira simplement son doux visage triste contre son propre cou. Il la senti d'abord resister un peu, puis doucement se laisser aller. La vérité, c'est qu'il manquait cruellement de présence. Amasner en avait maintenant plus appris sur lui que ce qu'en savait Waerva. Waerva, dont le mutisme, l'indécision et l'incapacité à lutter contre l'influence de Llalt' le rendaient fou. D'autant que Llalt' aussi était on ne peux plus désirable, et qu'elle était à l'inverse, toute prête à lui offrir beaucoup de choses. Un programme allechant.

Jerek revint sur terre. Pour l'heure, seule comptait Amasner. Il sentait qu'il allait finir par lui dire des bétises...

Tu sais, Nag' à de la chance... Tu es une femme forte, avec un caractère bien trempé, et je le comprends completement...

Ferme ta foutue gueule, Jerek, lui criait une voix interieure. Ne commence pas à lui parler de tout ce qui t'attire chez elle, et entre autre du galbe de ses...
Jerek fit taire la voix

En fait, je crois que j'aimerais beaucou être à sa place...

Gagné, connard ! T'as qu'a lui dire que t'as envie d'elle tout de sute, aussi, gros con, pendant que tu y es ! Tu t'es mis dans la merde, et tu peux pas dire que je t'avais pas prévenu !
La voix était revenue, plus accusatrice que jamais

... Mais bon, le destin en a décidé autrement...

Et tu crois tout réparer avec une pirouette aussi minable ? railla le Jerek interieur.
Et c'est vrai qu'il était dur de lui donner tort...

Citation :

Je te comprends...
Ecoute... Je suis désolé d'avoir fait remonter cela à la surface... je suis un parfait imbécile

Amasner sentit soudain la gène de Jerek. Elle ne pu pas pour autant le regarder dans les yeux.

Merci.

Ce n'est pas grave, Jerek, il faut bien que j'arrive à en parler un jour. Et cela fait du bien de pouvoir parler à quelqu'un des fois...

Elle était hésitente et ses larmes ne partaient pas pour autant.
Mais elle pleurait en silance, gardait la tête droite et ses lèvres ne tremblaient pas. Seul ses yeux exprimaient sa douleur et son chagrin.

Quand Jerek la prit dans ses bras, elle se laissa aller non sans résistence au début. Puis elle prit se réconfort qu'il lui offrait. Elle ferma les yeux, pour elle aucune arrière pensée ne se mettait dans sa tête. Elle voyais Jerek comme un ami même si à une époque avant de rencontrer Nag' elle aurait aimée être à la place de Waerva.

Mais les choses sont ainsi, elle était heureuse d'avoir Nag' dans sa vie. Même si elle rougissait toujours un peu pour Jerek, elle savait que le lien qui se tissait entre Nag' et elle devenais fort.
A cette pensée elle se raidit et Jerek pu sentir les larmes lui tomber dans le cou. Soudain elle avait peur de ce lien...peur qu'il arrive la même chose qu'avec Odolnirr.

Quand Jerek parla elle revint à la réalité et l'écouta.

Citation :

Tu sais, Nag' à de la chance... Tu es une femme forte, avec un caractère bien trempé, et je le comprends completement...

En fait, je crois que j'aimerais beaucoup être à sa place...

Je ne sais pas si il a de la chance de m'avoir... Je... Je crois que c'est plutôt moi qui ai de la chance de l'avoir... Je ne suis pas toujours très facile à vivre. Des fois je peux entrer dans des colères dont je n'ai plus aucun souvenir à la sortie. Tout ce que je sais c'est que pendant ce temps là je ne fait pas des jolies choses.

Elle rit gentillement au paroles de Jerek.

Cela aurait pu se faire avant que je ne rencontre Nagael. J'aurais aimé que tu sois... enfin... Voilà...

Citation :

... Mais bon, le destin en a décidé autrement...

Oui tu as Waerva et moi j'ai Nag'. Je suis sûre que tu es aussi heureux avec elle que je le suis avec Nag'.

Elle ne releva pas plus que ça, au fond Jerek était gentil, attentionné et a ce point il ressemblait à Nag...Quelque part il lui était difficile de lui résister, tout en étant si facile, il suffisait juste qu'elle voit le visage de son aimé dans son esprit.

Jerek regarda au loin dans le silence qui suivit.

Heureux avec Waerva. Oui, Sans doute. Peut être. Mais il avait de plus en plus de mal à cerner la jeune Fecatte. Et plus l'avenir s'annonçait proche, moins il avait confiance en lui.
Tout cela finira mal, lui disait la voix, Tu verras que tu finiras seul, avec tes conneries
Oui, la voix avait raison... Amasner venait gentiement de le remettre à sa place, de lui dire poliment qu'elle n'était pas interessée. OSamodas lui même ne pouvait prévoir quand Waerva redisparaitrait de nouveau. Llalt' mettrait le coeur osamodien en charpie, à porter le sien en bandouillière. Bref, il finirait seul.

A la fin, on était toujours seul, de toute manière... Seul face à ses doutes et ses regrets... Seul face à la solitude et à l'oubli.

Il se ressaisit. Après tout, depuis des annés il savait que l'avenir se conjuge au singulier, même si les futurs sont, eux, pluriels

Ouais, t'as sans doute raison, Tu as Nag', et j'ai Waerva. Ainsi va le monde.

Jerek avait un sale gout d'amertume, qui assaisonait jusqu'au ton de sa voix. Peu importait Amasner, Waerva, et toutes les autres femmes. Peu importait tout... Il savait que de toute manière, il ne pourrait jamais compter sur personne. Telle était sa nature, donner et ne rien demander. Pas par obligation, mais juste pour rendre heureux. Il aimait cette image du Jerek gentil et un peu lourd, un peu suffisant et décalé.
T'es vexé d'avoir pris un rateau ! Hurlait maintenant la voix. On dirait un gamin de douze ans !
Mais il y avait plus que cela, et il le savait. Pour l'heure, la question n'était pas là.
Il s'était refaçonné un visage. Et une voix "à la Jerek"

Bah, on pourra au moins dire qu'on est passé à coté l'un de l'autre, et qu'on a jamais essayé. C'est le mieux. Dans 40 ans, dieu seul ou j'en serais... J'aurais sans doute oublié pas mal de choses, la Lywy sera sans doute un souvenir lointain à raconter à de jeunes enfants, mais je sais que je penserais à ce soir. Et les soirs de solitude ou le monde m'écrasera de son poid, je me dirais que quelque part toi aussi tu penses à moi, et que tu en pense la même chose que moi. Que nous avons bien fait de ne pas briser 40 ans de rèves dans un soir de stupidité.

Il souriait. Il croyait même lui même en son baratin. La vie n'était que déception. On croyait trouver le rève, et on tombait sur une routine journalière malsaine. Bref, garder un coin de rève était bien plus agréable.

Disons que tu seras mon coin de rève

Il lui adressa un petit clin d'oeil

Bon, il fait froid, Mademoiselle. Je crois que je vais me coucher

Jerek adressa un sourire vaguement rigolard à Amasner. Puis il leva la main et prit tranquillement le chemin du chateau.

Tu ne dormiras pas cette nuit, lui dit la voix dans son crane. T'es encore parti pour discuter des heures avec moi, et finir par m'envoyer me faire foutre. Au fond t'aime ça, te torturer. Ca te donne l'occasion de savoir pourquoi tu déprimes.

Le pronostic était juste...

Citation :

Ouais, t'as sans doute raison, Tu as Nag', et j'ai Waerva. Ainsi va le monde.

Amasner se mordit la lèvre inférieure, regrettait-elle ses paroles. Elle voulais pas faire du mal à Jerek... Un côté d'elle aimerait que tout cela dérive et un autre côté d'elle voulait pas que cela arrive.

Elle ne pu s'empêcher de se serrer un peut plus contre lui.

Ainsi va le monde... Répéta-t-elle avec la même amertume.

Elle plongea alors ses yeux violets dans ceux de Jerek. Le regard d'Amasner pouvait être terrifiant et attirant à la fois. Il en était tout autrement, elle lui montra une tendresse que peu de monde avait vu. Il pu lire dans son regard un peu de peur.

Citation :

Disons que tu seras mon coin de rève

A ses mots elle baissa les yeux.
Un coin de rêve... pensa -t-elle.

Elle serra les point. Elle ne voulait pas perdre Nag' et se bonheur qui se construisait, mais elle ne voulait pas perdre Jerek. Est ce que une part de rêve suffisait à contenter quelqu'un ? Une bêtise d'un soir pourrait aussi tout gacher...

Elle ne voulait pas faire de mal à Nag'... elle commençait à détester cette morale qu'elle s'était inculqué pendant toutes ses années pour rester sur le droit chemin. Sans cela elle n'aurait été que corruption et aurait rejoint les rangs du pire dieu jamais connu à son regard. Elle tremblait rien qu'en pensant à son passé.

Citation :

Bon, il fait froid, Mademoiselle. Je crois que je vais me coucher

Elle le regarda, elle n'avait pas envie qu'il parte. Dans sa tête si il partait elle ne le reverrai jamais.

Bonne nuit Jerek, dors bien...

Sa phrase mourrut, tout sonnait faux elle commençait à sentir sa volonté lui échapper, comme à chaque fois qu'elle ne maitrisait pas ses émotions.

Elle regarda Jerek partir en luttant.

Jerek , au secours !

Elle se leva et lança ses dagues qui se plantèrent dans le mur. Son regard était haineur, en colère, ses yeux devenus de braise fixaient le mur comme si elle allait l'étriper. Puis elle partit dans la nuit semblant pareil à un démon assoiffé de sang.

Le lendemain elle dormait dans son arbre, elle semblait douce et tranquille. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait après que Jerek soit parti. Quand elle se réveilla elle fixa ses dagues plantées dans le mur de la maison. Elle secoua la tête de désespoir. Même dans ce monde cette folie la suivait....