L'invisible ombre de la nuit

Amasner marchait sans but. Errant dans l'ombre dans cette grande demeure.
La solitude s'emparait d'elle jour après jour. Devait-elle partir sans rien dire?

Elle s'assit dans l'ombre d'un arbre, se fondant dans la nuit comme n'importe quel prédateur. Elle observait le ciel sans mots dire en fredonnant dans sa tête. Elle était fière d'être invisible et de se fondre dans les ombres aussi facilement. Mais cela avait un prix, celui de la solitude. Mais elle le devait aussi à elle même.

Elle regarda autour d'elle quand elle entendit un bruit prête à bondir pour disparaitre. Amasner sourit à la vue d'une chouette posée sur une branche. La sram se prit quelque chose à manger et se restaura, savourant se moment et laissant le vent caresser son visage. Elle se laissa aller dans le sommeil, qui ne fut pas si doux que ça...

Llalthaya, comme à son habitude le soir, arpentait le couloirs qui menaient au grand jardin de la demeure de son fils. Elle aimait s'y promener le soir, quand la nuit était tombée. Elle trouvait la lumière que diffusait la lune assez reposante, bien que parfois trop vive à son goût.

Elle marcha dans l'herbe, la fraîcheur du soir s'imisçant entre ses orteils nus. Elle erra jusqu'à ce que dans les ombres, elle aperçoive une ombre, ou plutôt une silhouette. Curieuse, elle s'en approcha. Elle put alors reconnaître Amasner, qui semblait en proie au sommeil. N'ayant aucune raison pour la réveiller, elle s'assit à ses côtés et s'appuya à l'arbre. Elle laissa à son tour son esprit divaguer et se reposer.

Amaner ouvrit les yeux subitement quand elle sentit quelqu'un s'assoir près d'elle.
Elle regarda à côté qui était venu troubler sa quiétude. Etait-ce un ennemi? Quelqu'un pour une mission?

Elle sourit quand elle vit que c'était Llalth'aya. Cette sadida au tempérament associal était pourtant proche d'elle. Deux associales qui finalement s'entendaient bien.

Elle ne dit rien sens en alertes attendant que Llalth'aya se réveille ne voulant pas toubler la quiétude de son repos.

Llalthaya ne dormait ni ne méditait. Elle avait juste fermé les yeux et était plongée dans une sorte de transe semi-consciente qu'elle utilisait habituellement pour se reposer.

Elle sentit le regard d'Amasner se poser sur elle. Elle attendit un moment pour vérifier que ce ne soit pas qu'une simple impression puis ouvrit les yeux, le regard dans le vide.

Oui ? demanda-t-elle sans même prendre la peine de tourner la tête pour regarder Amasner, le regard toujours vide.

Amasner ne fut pas surprise pas la réaction de Llalth'aya.

Non rien je croyait que tu dormais alors je surveillait un peu les environs. Comme à mon habitude...

Ca voix mourru sur ses dernières paroles.
Elle regarda le ciel, et plissa les yeux pour regarder une étoile filante.

Jerek s'avançait doucement sur le sentier. Il aimait les balades nocturnes, mais ne s'en accordait quasiment jamais.
La legère brise nocturne sur son visage lui arracha un sourire. Il se revit, courant par mons et par vaux, dans un passé trop lointain, et qui pourtant remontait au plus à une douzaine d'années.

Il aperçu Llalth'aya au pied d'un arbre. Sans un soudain rayon de la lune, il serait passé sans la voir. La Sadida semblait endormie, dans une étrange position auprès d'un arbre. Jerek commençait à la connaitre suffisemment pour savoir qu'elle ne dormais pas, et qu'elle était au contraire concentrée sur son entourage. Il s'approcha donc, tranquillement.

"Belle soirée, n'est ce pas, Madame" dit-il, un brin malicieux.

Ce ne fut que très tard que Jerek avisa la présence de Amasner, perchée plus haut. "Elle est redoutable", pensa t'il

"Pardon, je voulais dire Mesdames, bien sur. Mais tu es discète comme une ombre Amasner, et de loin..."

Jerek haussa les épaule, en guise d'impuissance, mais avec un léger sourire sur le visage

"Alors, qu'observez vous, Mesdames ?"

Au moment ou l'osamodas arriva, Llalthaya tourna la tête vers Amasner et vit qu'elle regardait le ciel. Elle l'imita, cherchant à voir ce qu'elle semblait regarder, ignorant Jerek.

Puis elle le regarda.

En effet, il fait bon vivre, ici, loin de la laumière du jour, dit-elle, comme pour elle-même.

*Amasner observait sans rien dire Jerek approcher lentement.
Quand il parla à Llalth'aya elle fut déçu dans un premier temps qu'il ne l'ai pas remarquée. Mais c'était compréhansible, elle était toujours cachée quelque part, parce qu'elle se sentait bien dans l'ombre.

Puis quand Jerek l'aperçue elle sourit légèrement.*

- Tu n'as pas besoin de te justifier Jerek. *Elle lui sourit.*
Je ne t'en veux pas de ne pas m'avoir vu, au contraire cela prouve que je suis efficace.

*Un sourire sournois mais pas méchant se barra sur son visage.
Puis elle lui montra le ciel en souriant visiblement ravie que quelqu'un s'intéresse à ce qu'elle pouvait faire. *

- Voilà ce que je regardait et ce que regarde peut être Llalt.

*Elle regarda Llalt pour voir si elle avait réagit à l'arrivée de Jerek*

"Ah, le ciel et les étoiles... j'ai toujours trouvé cela superbe. Ca évite de prendre la grosse tête !"

Après cette phrase un peu surprenant, Jerek s'allongea sur l'herbe, et, les mains croisées derrière la nuque, se mit aussi à contempler le firmament.

"C'est vrai, qui peux se croire important après avoir vu une immensité pareille. Parfois... j'ai l'impression qu'il ne reste plus qu'elles, et moi, et le silence, sur ce monde."

Jerek regardait le ciel, intensément. Visiblement bien plus calme, moins agité, il se faisait l'impression soudain d'être bien plus agé. Comme si le poids des années qu'il refusait d'avouer se retrouvait là, au détour d'une constellation.

Et il souriait paisiblement.

C'est vrai que ça évite de prendre la grosse tête. Comme tu dis qui peut se croire important en regardant le ciel.

*Elle détourna son regard de jerek pour regarder le ciel et examina les constellations.
Puis elle posa à nouveau son regard sur Jerek.*

- Je comprends ton sentiment Jerek. Regarder le ciel crée un bien être qui appartient qu'à nous seul. Parce que l'on est absorbé par la beauté de ce que l'on voit et, on dirai que c'est tellement paisible là-haut, que finalement on se sent bien. Et avec une atmosphère naturelle et calme, avec juste les bruits de la nuit, c'est un autre monde.

*Elle regarda à nouveau le ciel.*

- Et malgré que l'on soit seul on a l'impression de ne plus l'être et d'être entier. Mais aussi de former un tout avec ce qui nous entoure. On prend alors conscience que l'on fait partie intégrante de toute cette immencité. Même si nous ne sommes qu'une goutte d'eau dans l'océan, même si nous ne somme rien et pas importants. On prend conscience que, à notre niveau on a une part de travail à faire et ,que la vie c'est tout ce qui nous entoure pas seulement nous même.

*Les yeux d'Amasner fixaient le ciel avec une intensité et une absence, comme si elle se rappelait de quelque chose. Elle sourit avec douceur.*

Llalthaya écoutait en silence les deux autres discuter. Elle trouvait qu'Amasner avait raison, mais elle ne dit rien et resta là, paisiblement, à regarder le ciel et les étoiles.

Jerek sourit

Oui, c'est vrai qu'on n'était jamais aussi seul qu'on aimait à le penser. Que chaque chose en reliait une autre, et qu'un tout existait, ou chaque personne avait sa place.

"Et pourtant, il est étrange de constater que nous continuons a nous sentir seuls. Malgré les gens qui nous entourent, malgré ce lien invisible qui nous lie les uns aux autres... Regarde, quand on y réfléchit, nos trois conversations ressemblent également à des monologues. Chacune de nos parôles n'est rien de plus qu'un appel déguisé à une mémoire que nous seuls connaissons."

Jerek essayait d'exprimer quelque chose, sans vraiment arriver a mettre le doigt dessus...

"Ce que je veux dire, c'est que finalement, je triche dans ces discussions, et vous aussi. Parce que nos réflexions sont issues d'expériences auquelles nous repensons, mais que tu ne connais pas mes expériences. C'est comme si tu entendais une conclusion sans connaitre l'argumentaire !"

Jerek frissonna. Il compris enfin ou il allait en venir. Ce qui le menait à cette pensée.

"Finalement, c'est ce qu'on cache aux autre qui fait de nous des solitaires..."

Il repensa au doux Taragorm. Il aurait adoré cette phrase....

*Amasner écouta Jerek sans rien dire. Elle le laissa terminer de parler avant de prendre la parole à son tour.*

- Tu as raison, on ne sait pas se parler entre nous...on...on cache des choses sur nous...mais des fois nous n'avons pas le choix. Et souvent nous n'arrivons pas à parler...parce que...parce que...on ne fait pas confience ou parce qu'on a peur de parler...et certaines personnes ne veulent pas non plus dire des choses sur elles.

*Elle descendit de l'arbre d'un geste souple et gracieux, mais restant toujours dans l'ombre, comme ci elle avait peur de se montrer à la lumière.*
- C'est vrai, on triche dans cette conversation... Mais cela nous permet de voir chaqu'un nos expériences...D'avoir une conversation et cette conversation peut en emmener une autre... Ce n'est pas comme cela que ça marche?

*Amasner semblait plutôt génée, elle parlait bien, n'était pas une demeurée mais tout le monde pouvait constater qu'elle était habituée à être seule tout le temps et à garder le silence. Et elle avait rarement eu des conversations, en général elle les écoutait sans être vue.*

*Au fond d'elle, elle était heureuse d'avoir Llalt à ses côtés même si elle restait silencieuse et Jerek qu'elle ne connaissait pas trop mais qui était un des rares à essayer de lui parler ou de s'intéresser un peu à elle.*

- Llalt qu'en penses tu, tu restes silencieuse.

Après plus d'une minute de silence, finalement Jerek repris la parole.

"Bonne analyse, Llalt', quand on y réfléchit !" Railla t'il quelque peu. Puis, plus serieux

"C'est vrai, il n'y a rien a en penser... On ne triche pas quand on ne parle pas... Mais bon, excusez moi, c'est plus fort que moi, je ne peux m'en empecher...

Disons que la parole me permet de cacher le personnage que je suis... un peu comme un masque. Les railleries, les "Jerekeries" et autre ne sont finalement que des leurres pour me protèger du regard des autres... chacun fait pareil. Amasner, tu te caches physiquement, et toi, Llalt', tu t'enfermes volontairement dans un mutisme pour eviter d'affronter la vérité."

Jerek arracha un brin d'herbe et le machonna. le silence était revenu.

"vous savez ce que c'est finalement, la vérité ? C'est la solitude. La solitude, y'a rien de plus vrai... C'est là que tu te dit que tu es trop jeune, Amasner, et que tu doutes de toi. Ai-je tort ?
C'est là aussi que tu te reproches ce même mutisme, cette part anti-sociale de toi, non, Llalt' ?"

Puis après quelques instants :

"En tout cas c'est là que moi, je me reproche de n'être qu'un fils de paysan uniquement bon pour raconter des aneries..."

Et Jerek, machonnant son brin d'herbe, souriait.

*Amasner regarda Jerek intensément.*

- Si je m'étais caché de la vérité je ne serai pas ici ou peut être pas en vie Jerek. Je n'ai jamais eu pour habitude de parler de moi. C'est ainsi!

- Quand à être jeune ou pas le temps n'a aucune importance pour moi... Je n'ai pas de notion du temps... Quant à hésiter et bien oui il y a toujours des moment dans la vie où on hésite, des moments où on trouve le déclic et que l'on sait ce que l'on veut.

- On doute tous de nous quand on débarque dans un endroit où on ne sais pas où l'on est. Où les coutumes sont différantes.

- Mais ce sont ses doutes qui nous permettent de faire un choix.

*Amasner se tut un instent.*

- Quand à si je me reproche ou je regrette ce que je fait ou je suis. Non!
Ce qui est fait est fait. On ne choisit pas d'être un Démon ou un Fils de Paysan, ou autre chose. C'est comme cela et il faut l'accepter en tant que tel.

- Ce qui est fait est fait, pas de reproche pas de regret. Mais ce que l'on peut faire est apprendre de ses erreurs et s'améliorer.

*Elle regarda à nouveau Jerek.*

- J'aime la compagnie et je ne le nierai pas. Mais j'aime aussi cette solitude et ce silence qui m'est offert. Comme tu dis c'est là que je peux réfléchir et prendre du recul.

- Mais j'aime être dans l'ombre je ne peux pas le nier je m'y sens bien, tout comme je me sens bien en bonne compagnie.

- Après il y a les tempéremments. Llalt n'est pas forcement bavarde et moi je peux être très sournoise et mauvaise. Toi t'aimes faire des blagues et de l'humour...
Tout le monde est très différants on ne peux juger personne sur son caractère, sur son vécu ou sur ce qu'il est actuellement.

*Elle regarda dans le vague, une larme roulant sur sa joue.*

- On essaye de s'en sortir comme on peut, avec...

*Sa voix mourru, elle prononça un mot mais en un murmure inaudible.*

Alors que les trois interlocuteurs discuté une lueur rouge, puis un souffle de flamme monta à la verticale a quelque 50 metres du groupes...
Chipaoli avancais,enfin titubais en s'éclairant de souffle de flammes.Il aperçu alors jerek et Llalth'aya.
_Excusez mui, je vuus est entendu discuter tuus les deux.Vuus savez enfin decumpte nuus summe similaire par beaucuup au étuiles.Chacune renfreme ses secret puur ne muntré que sa partie la plus étincelantes au autres.Chacune d'elle est influencé par les autres ,même si elle se refuse a y cruire. Enfin depuis mun arrivé ici tuus les suir je regarde ce spéctacle magnifique qui est caché par les bumbu sur ma terre natale. Je me demande parfuis si ce ne sunt pas les duuze eux même qui unt créer les étuiles puur nuus remettre a nutre place...

Llalthaya restait calme, le regard toujours dans le vide, semblant être coupée du monde extérieur.

Puis elle entendit Amasner lui parler. Elle mit un moment assez long à se décider à répondre.

Euh... ce que j'en pense ? Je préfère profiter de la beauté de ce moment en silence, dit-elle avant de replonger dans son mutisme.

Puis elle se rendit compte que Chipaoli était arrivé lui aussi. Elle l'écouta et le regarda de travers.

*Amasner essuya la larme qui coulait sur sa joue. Puis elle leva la tête. Voyant que Chipaoli avançait vers eux,elle se cacha dans les ombres après avoir adressé un sourire chaleureux Llath et Jerek.

Peu de temps après Llalt'aya et Jerek purent sentir un mouvement d'air. Au loin une lame brilla sous la lumière de la lune, puis plus rien. Llalt savait que chez Amasner cela voulait dire à bientôt, Jerek pouvait s'en douter aussi.

Elle allait sûrement revenir bientôt.*

[désolée pour le double post]

Amasner était revenue au jardin, elle avait attendu qu'il n'y ai plus personne, pour revenir.

Elle s'était mise dans le coin le plus sombre du lieu. Elle réfléchissait sereinement à la discussion avec Llalt et Jerek. Elle les aimait bien ses deux là. Il est vrai que dans la guilde elle ne connaissait pratiquement personne. Seul Llalt, Jerek et Nagael était ceux avec qui elle avait le plus discuté.

Si on voulait trouver Amasner il faillait la chercher, et si elle le comprenait et qu'elle en avait envie elle viendrait d'elle même. Mais en général il fallait la chercher longtemps.

Comme a son habitude elle avait toujours les sens en alerte prête à disparaître au moindre , bruit, mouvement suspect.

Suspect, ce n'était pas terme qu'on pouvais vraiment employer pour décrire la conduite de Jerek. Les mains enfoncées dans les poches, le col relevé, il se déplacait dans la nuit, dans le jardin.

Les raisons étaient multiples. Il n'avais pas sommeil, tout d'abord. Et sa chambre lui semblait trop petite ce soir. Bien trop petite pour un si gros coup de cafard. Et puis il preferais la nature...

Jerek fredonnait, a mi-voix. Une vieille chanson, dans une langue ancienne, une chanson parlant des illusions de la vie et d'une femme achetant un escalier qui lui permettrais d'acceder au paradis. Jerek avait toujours trouvé que cette chanson avait quelque chose de boulversant, ne serais-ce que dans la détresse de cette femme.

Il avançait sous les arbres, sans réellement oser s'avouer son but. Il pensait marcher au hasard, mais se dirigeait droit vers le coin le plus reculé du jardin d'Aerlynthar. Il leva un instant les yeux vers l'un des arbres du secteurs, puis rebaissa le regard. Il lui semblait avoir vaguement entendu un son, mais il n'en était pas tout à fait certain.

Les bruits de la nuit. Jerek s'adossa à un arbre, et se laissa glisser lentement jusqu'au sol. Glissant un main dans sa poche, il en ressorti une feuille de tabac roulée, ainsi qu'un petit briquet à amadou de fabrication artisanale.

Quelques années qu'il n'avait pas fumé. Pourtant, ce soir, il en avait éprouvé le besoin, sans raison manifeste. La première inspiration le fit toussoter, et il recracha la fumée par sacade. Il savoura beaucoup plus la seconde, la faisant durer à l'extrème. Cela le détendait, incroyablement. Il se remis à murmurer la chanson, toujours tranquille.

Puis, pas intuition bien plus que par certitude, il dit a voix haute :

"Ca ne te dérange pas, au moins, que je fume, Gamine ? C'est pas dans mes habitudes, mais ce soir, ca fait du bien"

Puis, tranquille, il attendit la réponse.

Amasner observait Jerek arriver, mais ne faisait aucun bruit. Il avait le droit de se promener tranquillement dans les jardin, comme tout le monde.

Elle resta là sans rien dire, repoussant l'envie de partir. Elle aimait ses jardins, elle aurait pu dire qu'elle en aurait fait son territoire si on lui en avait permis. Inconsciemment elle gardait ce lieu, car elle y était tout le temps. L'envie de se glisser derrière quelqu'un pour lui demander ce qu'il faisait là, ne lui manquait pas. Mais ses jardins était à tout le monde.

Amasner n'avait pas de chambre dans la maison d' Aerlynthaar, elle passait ses nuits dans les jardins, somnolant, ne dormant que d'un oeil. Elle n'était pas une grosse dormeuse.

Elle écoutait distraitement la chanson de Jerek, elle avait envie d'unir sa voix à la sienne mais, elle ne connaissait pas la chanson et elle ne voulait pas être repérée.

Elle regarda Jerek s'assoir contre l'arbre qu'il avait choisit.

Citation :: "Ca ne te dérange pas, au moins, que je fume, Gamine ? C'est pas dans mes habitudes, mais ce soir, ca fait du bien"

Amasner se glissa sans bruit sur l'autre arbre et se laissa aller à terre. Restant derrière l'arbre et derrière Jerek.

Non ça ne me dérange pas... Mais le Gamine oui.

Amasner était loin d'être une enfant. Elle se demandait ce qui lui était arrivé pour fumer, si ce n'était pas ses habitudes, mais elle ne posait pas de question. L'idée lui passa aussi vite qu'elle était venue.

"désolé de t'avoir offensée, amasner... Disons que parfois, je me fait l'impression d'avoir 50 ans de combats et guerre derrière moi..."

Jerek finit sa cigarette. Il ecrasa son mégot contre la semelle de sa botte. Il sentait cette brulure dans ses poumons, et aussi étrange que cela pouvais parraitre, cela le rassurait.

"Tu sais, parfois quand on regarde sa vie, on se dit qu'on a fait que des conneries... Y'a pas mal de trucs dont je ne suis pas très fier, et même maintenant, quand on regarde bien ce que je suis..."

Jerek ferma les yeux. Il avait quitté ses parents, tout jeune, encore gentil et naif. Depuis, il avait fait un chemin incroyable, et par de voix pour le moins détournées

"Dis moi, de quoi as tu le plus honte dans ta vie ?"

Il avait posé la question comme ça, sans réfléchir. Il jetta un coup d'oeil à la jeune femme, soudain interessé... Allait-elle répondre ou esquiver ?

Ce n'est pas grave Jerek, ce n'est pas grave...

Amasner le regarda finir sa cigarette sans s'approcher, elle restait derrière son arbre, derrière Jerek. Elle savait que les gens pensait que d'avoir un Sram derrière n'était pas bon signe mais, si elle avait voulue être hostile elle aurait agit sans parler.

Citation :: "Tu sais, parfois quand on regarde sa vie, on se dit qu'on a fait que des conneries... Y'a pas mal de trucs dont je ne suis pas très fier, et même maintenant, quand on regarde bien ce que je suis..."

On fait tous des conneries...c'est comme cela qu'on apprends... Mais je comprends se sentiment de tout rater, de n'être pas fier, de se dire qu'on aurait pu faire mieux...

Puis elle se tut, appréciant le silence qui c'était installé. Elle bougea légèrement et s'assit en tailleur.

La chose dont j'ai le plus honte?

Je n'ai pas de honte, je ne peux pas regretter les erreurs que j'ai faites puisqu'elle sont passé.
Mais ces choses me mettent en colère j'aurai pu peut être les éviter.

Elle baissa la tête, comme se rappelant de douloureux souvenir.

Je...je ne sais pas, il y a tellement de choses. Tout comme Zerkhen je ne suis pas d'ici et...

Elle coupa net sa phrase, elle semblait moins décontractée qu'au début de la conversation.

Et toi, qu'elle est la chose dont tu as le plus honte?

La chose dont j'ai le plus honte ?

La question méritait bien réflexion...

Disons que j'ai fait des choses pas très glorieuses, après avoir quitté le domicile familial... Entre autre j'ai fait parti d'un goupuscule pas très recommandable, dans une ville pas si lointaine que cela...

Jerek referma les yeux. il sentait le regard d'Amasner posé sur lui. Il se surprit à apprecier cela. Au moins s'interessait-elle à lui et à son histoire.

C'était il y a maintenant 6 ans. J'était jeune et pas très malin, à l'époque. Livré à moi même dans une ville un peu grande, j'ai cru que je pourrais changer le monde... Betise de gamin. Je suis entré dans un groupuscule réactionnaire à l'époque. Des Jeunes révant d'anarchie et de rebellion. "Les Grobretons", c'était notre nom. Nous menions quelques petites actions pour essayer de destabiliser le Bourgmestre de la ville, une ordure finie, soit dit en passant

C'est ca, trouve toi des excuses, pensa t'il

Miguel faisait également partie du groupe, ainsi que Leesa-Cohn, une ami Panda que tu as peut être croisé, et Brian Vendel, son compagnon aujourd'hui disparu. Et de nombreux autres...

Jerek laiss un blanc, puis repris

Le plus surprenant, c'est que nous nous entendions tous plus ou moins... Pour signer nos forfaits, et nous donner de l'importance, nous nous donnions des noms d'animaux. Miguel, par Exemple, était "la Chèvre". Toujours placide, toujours tranquille, et pourtant aucun de nous ne se frottait à ses cornes... Et et sa cape Bouftou rappellait furieusement cette condition de chèvre... Mais bref, je m'égare...

Un jour, l'une de nos actions a mal tourné. Plusieurs personnes sont mortes dans un incendie, alors que nous pensions que le batiment était desert... De là, nous somme plusieurs à avoir fuit. Mais je n'oublierais jamais les cris de douleur et de souffrance des gens coincés dans le corps du batiment.

Jerek s'arreta. C'était si simple, dit comme ça. Mais la scène revenait le hanter certaines nuits... C'était surtout l'odeur qui avait été horrible. et les cris. Ces cris de femme et d'enfants, hurlant alors que leurs corps brulaient et fondaient. C'est Davadleefarn, le Requin, qui avait allumé l'incendie. Et jamais Jerek n'oublierais son regard sadique en entendant les cris. Ni le gros rire gras de Frost, le Sanglier.

Les choses étaient finies, pourtant, impossible d'oublier cette rancoeurs, cette faiblesse qu'il avait, face aux flammes.

Jerek en avait la nausée.

Plus que honte. Il s'en voulait
A mort.

Amasner écouta Jerek avec attention. Effectivement son regard était posé sur lui, un regard qui devenait étrangement compatissant au fur et à mesure que l'histoire avançait.

Elle ne dis rien mais vint s'assoir à côté de Jerek. Elle le laissa parler jusqu'à la fin puis posa sa main sur l'épaule de Jerek en le regardant dans les yeux.

A toi tout seul tu n'aurai pu les sauver. Mais c'est vrrai que certain diront que ce geste est lâche où mauvais.

Mais qui sommes nous pour juger ton acte. Qu'est ce qui c'est passé dans ta tête à ce moment là. Tu as pu être pri de panique et la seule solution que tu croyais juste était de fuir.

Qui sait comment j'aurai réagit... peut être pire...

Elle le regarda un moment puis se remis à regarder un peu partout.