Lywynael
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 Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens

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Sseiph

Sseiph


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MessageSujet: Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens   Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens Icon_minitimeMar 17 Juil - 22:33

Un Bouloute dans la Bouftounerie

« Encore en train de chômer ? Tu crois peut être que je te paye à draguer ma fille ?!!! Decarre de là feignant !! »

Sseiph vit un vol plané depuis la porte principale de la grange sur environs deux mètres avant d’atterrir sur le sol et de continuer à glisser sur le chemin caillouteux sur environ cinquante à cinquante quatre centimètre.

« Gark » Cracha t’il à l’atterrissage.

Le Scarieur resta un instant au sol, le temps de voir s’il sentait encore tous ses membres, quand un gigantesque coup dur lui frappa l’arrière du crâne qui vint s’écraser directement face contre sol, pardon cailloux.

« Que je te reprenne à flâner et je te jure que tu peut faire une croix sur ton salaire » Hurla le paysan Iop depuis la porte de la grange « Et si tu continue de tourner autour de Amy c’est sur tes membres que tu pourra tirer un croix »

Le père furieux claqua la porte de la grange avant d’aller sans aucun doute discuter calmement et posément avec sa fille pour lui expliquer qu’il ne faut pas faire confiance aux Sacrieurs vagabonds qui squattent dans le secteurs même si ces derniers leurs donnent de très jolies fleurs de lin et de chanvres. Pour une fois que l’alchimie avait trouvé une utilité.

Sseiph sortit sa tête du sol, nerveusement se mit à plat ventre afin d’être sûr que rien d’autre n’allait tomber, comme rien de plus n’arriva il se redressa, tâta l’arrière de son crâne, vérifia que ses deux yeux étaient encore intact puis chercha au sol l’objets contendant et lourd qui l’avait percuté après sa chute.

Le vieux Iop lui avait jeté sur le crâne, enfin Sseiph avait reçu sur le crâne, pas sûr que l’Iop ait visé, un seau qui servait à traire les Bouftou de la ferme. Sseiph avait vaguement retenu cela quand le vieux lui avait expliqué son petit travail d’homme de ferme.

Le Sacrieur soupira, la dernière fois un des Bouftous l’avait mordu tellement fort que sa main s’était mise à saigner pendant près des trente minutes. Par réflexe il avait donné un coup de pied au Bouftou pour qu’il lâche prise et s’était prit un coup de marteau mémorable du vieux pour avoir abîmé la laine de sa précieuse créature.

« Au pire suffira de fuir, allez toi viens ici »

Il agrippa le seau de sa main droite, la gauche étant celle qui avait fait un séjour chez les Bouftous. Regarda l’état on ne peut plus dégoûtant du seau, l’éloigna à bonne distance de son nez et s’avança le bras tendu vers la Bouftounerie de l’autre côté des champs de blé parsemé de un ou deux épouvantails de la ferme.

La Bouftounerie est sans doute l’endroit le plus sale de toute ferme, devant même la Cave, la réserve, le hangar et la chambre des propriétaire, en fait la seul pièce qui pouvait se vanter d’être aussi sale que la Bouftounerie plein de Bave de Bouftou, de poil dispersé un peu partout, de peau du Bouftou malade qui pèle, mêlé à un œil qui traîne car ces aimables créatures supportent difficilement d’être toutes parquées au même endroit et décoré au final par un mélange savant entre du sang de Bouftou et du sang de Berger, ou d’homme de ferme était justement la chambre de ce dit homme de ferme.

Personnellement, Sseiph dormait dehors avec les Mouskito et les Champ champs, c’était encore le plus viable.

« Hé les sales bêtes sortez de là, c’est l’heure de la traite »

La Bouftounerie est aussi, autre détail, passablement gigantesque pour un bâtiment aussi sale, ce qui fait qu’entre les cent trente trois boxs ouvert pour trente Bouftous les trois tas de foin d’une taille à faire pâlir un maître paysan et tous les autres endroits d’ordre publique chez les Bouftous : Abreuvoir, Champ de repos, Petit parc clôturé derrière pour dormir au soleil et cimetière improvisé servent aussi de fumier, ont pouvait largement passer deux jour sans trouver le moindre Bouftou dans un tel endroit.

« Hého les saloperies ! Y’a votre casse croûte préféré qui vient de rentrer là, y’en a aucun qui vient m’arracher un doigt ? »

La Bouftounerie était désespérément vide, tout comme Sseiph était désespérément désespéré.

Il posa le seau puant dans un coin d’un box et pus voir qu’il s’y trouvait déjà vingt quatre autres seaux, d’où l’utilité de lui en faire porter un autre, prit ses gants d’alchimie qui se révélaient plutôt résistant étrangement face aux morsures de Bouftou et se mit en quête d’en trouver un avant le lendemain matin.


Il arriva à l’abreuvoir où il ne trouva que quelques Mouskitos plus ou plus affamés, quand aux Box deux d’entres eux contenait une colonie de vacances d’Araknes visiblement dérangées par son arrivé non prévue dans les activités en groupes, il trouva même quatre pious roses qui chantaient tranquillement dans un endroit à ciel ouvert qu’il n’avait encore jamais eut la chance de visiter.

Une heure se passa tranquillement sans rien de nouveau.

Sseiph s’écroula sur un tas de foin et pu admirer l’existence d’une autre colonie de vacances Araknes qui faisait son camping dans ce dit tas de foin. Après s’être vaillamment défendu comme envahisseur des lieux fier de son statut, il souffla et sortit un morceau de pain chipé à la va vite sur la table le matin même.

Le pain de la ferme était d’une qualité incroyable, ça au moins Sseiph n’était pas mécontent ni de la nourriture, ni de la présence féminine de la fille du fermier, tout n’était pas à jeter dans cette ferme, juste le fermier, sa femme, la Bouftounerie, les champs, les épouvantail, le Tofulailler, les arbres qui s’auto défendent quand on veut simplement piquer une petite cerise en douce et la faune locale.

Pour faire plus simple il y avait de sauvable dans cette ferme, la bouffe et la fille.

Après avoir finit son sublime repas complet Sseiph se releva et repartit en chasse des Bouftous laitiers.


Après une nouvelle heure à recroiser les services de sécurités Araknes venus lui faire payer le génocide des trois colonies de vacances de leurs congénères Sseiph avait fait le tour de la moitié de la Bouftounerie environ, c’était sans compter sur le fait que les Bouftous eux aussi se déplacent, donc qu’ils auraient très bien pu se planquer à un endroit où il était déjà passé. Enfin y’a des fois Sseiph ne regrettait vraiment pas d’être juste suffisamment stupide, ça lui évitait de déprimer.

Sseiph déambula le seau à la main dans une sorte de couloir très bien éclairé en essayant de ne pas marcher une fois de plus sur un ambassadeur Arakne venu signer une armistice avec lui, ou sur un rateau quelconque qui se serait cacher dans un recoin d’ombre qui composait entièrement ce couloir. D’ailleurs il réussit haut la main cet exploit, non seulement parce que les Araknes étaient toujours décidées à le tuer mais surtout parce que son pied n’écrasa pas une Arakne.

A la texture gluante et coulante, à l’odeur infecte et proche des dessous de bras d’un Saddi et au bruit approximativement semblable à cent pour cent à un « Pop » lorsqu’il éclata Sseiph était sur c’était un autre œil de Bouftou, fraîchement arraché celui là.

Sseiph réprima rapidement son envie d’avoir envie de vomir en se rendant compte qu’il avait vu pire dans cette ferme depuis le début de son boulot.

Il continua d’avancer et écrasa de nouveau quelque chose.

Il s’arrêta.

Sseiph réfléchit rapidement, ce truc n’avait pas fait le « blop » caractéristique d’un sabot brisé, encore moins le « pop » d’un œil qui éclate, absolument pas le « fwitch » d’un bout de laine sur lequel on glisse ou encore le « Waïaïaïaïa-Karmba ! » d’une dent sur laquelle on marche pieds nus, non c’était plutôt un « crac » sonore suivit d’un truc qui se brise, avec comme un peu de chair par endroit au toucher avec le pied.

Sseiph chercha encore un peu mais malgré ses multiples tentatives, il n’y avait rien à faire c’était évident que cette chose était un os de Bouftou avec encore un peu de chair dessus. Et jusqu’à preuve du contraire les Bouftous ne sont pas cannibales, colériques, violents, stupides, crétins, puants, moches et dangereux certes, mais pas cannibales.

En gros il y avait dans cette Bouftounerie soit un Milimulou soit pire, par acquit de conscience Seiph garda à l’esprit l’idée du Milimulou.

Il racla le fond de sa gorge, hésita à faire demi tour, pensa que si jamais tous les Bouftous y passait cela allait immanquablement lui retomber dessus, alors qu’un ou deux, de toute façon le propriétaire ne savait pas compter alors.

Bref hésitant entre la mort par strangulation, et matraquage de crâne par seaux puants, et une possible survit avec un bras ou deux en moins quelques temps Sseiph ne bougea pas et resta dans ce couloir qui était toujours aussi bien éclairé qu’auparavant.

Un bruit bizarre proche de l’éternuement d’un petit bébé Bouftou vint de l’autre bout du couloir droit devant. Sseiph hésita un temps, se voyant même aller cherche le bébé et l’éclater contre un mur en faisant passer cela pour un acte du Milimulou, histoire de se venger un peu de ces adorables créatures qui l’adoraient tellement, encore plus avec des oignons.
Il chassa rapidement ces mauvaises idées de son crâne et avança vers le bout du couloir, toujours aussi noir.

« …l »

C’était toujours comme un petit éternuement, toujours aussi mignon et adorable. Pour un peu Sseiph en aurait presque oublié et l’œil et l’os et la jeune fille du paysan sur le coup.

Cependant un nouveau « crac » suivit d’un « Waïaïaïaïa-Karmba ! » le ramena à la réalité.

Le couloir débouchait sur une petite salle, quasiment un box. Ne me demandez pas ce qu’un Box fout au bout d’un gigantesque couloir non éclairé je vous l’ai dit au départ, on est dans une Bouftounerie. Un nouvel éternuement se fit entendre, et en effet ça se précisait, ce n’était pas un « ….l » mais plutôt un « …fl »

Sseiph avança, se demandant quand même où diable avait bien pu passer le Milimulou.

Il entra dans la petite pièce.

C’était en effet un petit box, pour plus de précision voir ci-dessus, en faite ce box n’avait strictement rien de différent des autres, tout aussi sale, tout aussi moche, tout aussi puant et tout aussi vide.

Sur le coup les réflexions de Sseiph furent d’ailleurs aussi vides que le box lui-même.

Puis Sseiph ressentit quelque chose, ce fut très furtif, discret même, environ une petite fraction de seconde en réalité, comme une sorte de petit courant d’air au niveau juste en dessous de ses genoux, ce qui est assez gênant pensa Sseiph d’ailleurs étant donné que la pièce était totalement close et que, pour une fois, il n’y avait aucun trou dans les murs. Non rien de bien alarmant, par contre ensuite ce fut deux belles rangées de dents qui se plantèrent dans la jambe de Sseiph et qui le propulsèrent dans leur élan directement contre l’un des mur, ça ce fut déjà plus gênant.

« Gwaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaïaïa-Karamba !!!! »

« Greuf .. peuh ! »

Les dents lâchèrent la jambe de Sseiph qui pu tranquillement saigner à son aise tandis que leur propriétaire comptait le nombre d’araknes à ailes de tofu qui volait au dessus de sa tête.

« Ner … ? »

La sorte de petite boule de poil propriétaire de la mâchoire aux dents nerveuses sauta sur le ventre du Sacrieur et le dévisagea d’un air curieux.

Cette petite créature avait deux grands yeux visiblement curieux, le reste de son corps se composait uniquement d’une boule de fourrure de Bouftou ainsi que de deux petites cornes toutes mignonnes sur le haut de ce petit crâne gentillet.

« Ner ? »

Le petite boule se rapprocha du visage de Sseiph qui se demanda un instant si son nez avait l’air aussi appétissant que ça, lui renifla le visage puis resauta en arrière sur son ventre en faisant un grand sourire et en sautillant les yeux fermés visiblement très content d’avoir trouvé le Sacrieur, et a priori ne voulant pas le manger.

« Ner, ner ner ! »

Sseiph se demanda si cela était vraiment un bon signe, déjà d’ordinaire il n’aimait pas trop les créatures qui lui sont inconnu quand elles se trouvent être largement plus dangereuses que lui mais en plus avec un visage proche du Bouftou cela donnait vraiment tout les bonnes raisons de s’inquiéter.

Il tenta une approche très savante et déposa sa main afin de voir si la boule en question acceptait une caresse.

Chose choquante non seulement sa main ne fut pas arrachée, la boule ne mordit même pas, mais pire elle ferma les yeux et se mit à émettre un petit son près proche du ronronnement discret d’une jeune et belle Ecaflip.

Sseiph ramena sa main sur sa jambe à moitié déchirée et la petite créature sauta en bas de son ventre non sans avoir poussé un sublime « Neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer » de satisfaction.

Sseiph se redressa et pu remarquer que le box n’était pas si vide que ça en fait, un joli os de Bouftou avec encore quelques lambeaux de viande était posé sur le sol, et d’ailleurs la petite boule de poil s’acharnait dessus afin d’arracher ces derniers.

« Grnerrrrrrgrrnnngrner »

Le Sacrieur se mit à rire un peu, se rendit compte que sa jambe lui faisait mal lorsqu’il riait, et se contenta de sourire.

Il regarda la petite boule s’acharner sur son morceau de Bouftou

« C’est toi qui les a tous mangé alors ? »

La viande claqua et la boule roula avec un morceau de viande dans les dents sur quelques mètres avant de s’arrêter. Elle avait l’air assez stupide comme ça avec son morceau de Bouftou entre les dent et regarda Sseiph comment si elle avait compris qu’il lui avait posé une question sans comprendre un traître mot de ladite question, puis se souvint du morceau de viande et l’avala avec un « Neeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer » de satisfaction suivit d’un grand sourire et de nouveaux de quelques petits sautillements sur place les yeux fermés.

Puis la petite boule de poil éternua en prononçant un petit « kful ! », visiblement cela fit plutôt mal à la petite boule qui se mit à pleurer et avoir ses yeux totalement imbibés de larmes. Elle sauta directement sur le torse du Sacrieur qui, sur le coup accusa le choc, et après un peu de temps caressa de nouveau la petite bébête qui se remit à sourire et retourna à son Bouftou en décomposition.

« Ner, kful, et bien va pour Nerful allez ! »

La boule de poil se retourna avec la même expression que tout à l’heure, à savoir, « j’ai compris qu’on me parle mais je capich que d’al ».

Sseiph s’allongea dans le tas de foin du coin du box qui n’accueillait pas une colonie d’Araknes pour cette fois, et se décida à s’endormir le temps de récupérer. Vu l’énergie de Nerful pas de doute qu’il ne restait plus un seul Bouftou vivant dans cette Bouftounerie de toute manière et il n’était pas pressé de se faire étriper par le fermier.

Finalement y’avait peut être une troisième chose de sauvable dans cette ferme.


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Jerek-Nankenseen

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MessageSujet: Re: Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens   Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens Icon_minitimeMer 18 Juil - 11:06

(Pardonnez cette parenthèse hors sujet et pas du tout RP, mais franchement, MORT DE RIRE

Je crois que je m'étais pas autant marré devant un RP depuis un certain bail ^^ Quelques fautes de Français ou d'orthographe, mais franchement poilant Laughing )
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Amas-Nerh
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MessageSujet: Re: Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens   Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens Icon_minitimeDim 29 Juil - 14:25

(Je suis d'accord avec toi Jerek ^^ Une jolie petite histoire un peu cruelle pour les bouftous. :mrgreen: Enfin bon rp bravo ^^ )
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Sseiph

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MessageSujet: Re: Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens   Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens Icon_minitimeDim 12 Aoû - 1:59

Vu que je risque de poster plusieurs petits rp de ce genre de temps à autre je poste à la suite le suivant, voici donc la suite des aventures de Sseiph au pays de dofus ^^ (et je me re-excuse d'avance pour la taille mais quand je suis lancé)

Le village Koala, un air de famille :

Le soir, un bar.

Sale, miteux, mal éclairé, mal fréquenté, l’atmosphère chargée des diverses vapeurs de bière, rhum, herbe à pipe et bâillement de la clientèle. Un bar, tout de plus classique en définitive.

« Et alors ? »

Sseiph regardait de biais la poupée la gonflable que lui avait donnée Llalthaya, de pour la bonne est simple raison qu’en face de lui trônait son cinquième verre de bière d’orchidées de la soirée, un grand cru que, malgré tout ses efforts en alchimie, Sseiph ne pu jamais reproduire.

« Bah alors rien »

Le grand corniaud qui se trouvait à côté de lui se nommait Sscar, grand costaux, musclé, bronzé, Sscar avait tout du sacrieur qui avait totalement raté sa vie et qui s’était reconvertit dans la chasse aux monstres divers pour s’en sortir et ce sans réussite, bref il n’était pas étonnant que les deux sacrieurs se connaissent.

« Comment ça rien ? Non mais tu me désespère gars là … Tu rentre chez un ami, tu trouve une sublime Sadida endormie dans le lit, et tout ce que tu trouve à faire c’est … débiter des conneries et faire un massage avant de partir pépère ?! »

« Bah … ouais »

Sscar se retourna vers son vingt quatrième ou vingt cinquième verre de la soirée en souriant l’air de dire « On en tirera vraiment rien », il bu son verre d’une traître puis en commanda un autre.

« Tu changera jamais toi, tu dragues tu dragues tant que c’est pas réceptif, et dès que y’a un semblant de possibilité de risque que ça marche tu te planque. Tu es irrécupérable »

Sseiph se demanda furtivement si son ami n’avait pas raison, il se demanda aussi s’il n’allait pas plutôt recommander un verre, se rendit compte qu’il n’avait même plus l’énergie de tendre le bras pour finir celui qu’il avait déjà, laissa tomber l’idée et regarda encore de biais la poupée immobile.

Finalement elle n’avait pas si mauvaise tête, une fois habitué aux diverses coutures un peu partout et au fait que les deux boutons servant d’yeux n’était pas à la même hauteur. Non à vrai dire au beau milieu de ce bar miteux la poupée était même un brin chouettos pour un assemblage malhabile de tissu, coton, couture et boutons qui tentait vainement de ressembler à une forme humanoïde.

Sseiph bailla, aussi loin qu’il pouvait se souvenir, et quand l’alcool ramenait avec les bulles les vieux souvenirs comme ce soir ça pouvait remonter loin, la dernière fois qu’il était venue au Village des éleveurs remontait à un sacré bout de temps, époque où son professeur en alchimie avait décidé de lui apprendre à cueillir sur le terrain des orchidées, si Sseiph se souvenait bien d’ailleurs ils furent attaqués par un groupe de dragodindes qui avaient prit peur devant la coiffe de prespic du maître. Son professeur fut traîné sur plusieurs kilomètres par une de ces bestioles qui cherchait à le semer tout en gardant fermement son bras dans le bec. Quand à lui il s’en sortit plutôt bien en se jetant dans la rivière puis en échappant aux Koalas qui l’avaient repêché.

Ce jour là Sseiph avait apprit plusieurs choses, d’un sous la flotte y’a autant de danger qu’au dessus, de deux plus con qu’une dragodinde ça n’existe pas même un iop fait figure de bibliothécaire réputé à côté, et de trois les koalas ont horreur lorsque l’on crache dans la sauce qui est sensé servir à vos accompagner au plat du jour.

A vrai dire Sseiph n’avait pas trop de bons souvenirs dans ce village.

« Espèce de bon à Rien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »

Pendant les quelques trois secondes d’éternité qui suivirent ce cri d’amour Sseiph releva la tête le visage neutre, tentant de chasser les vapeurs d’alcool et d’analyser rapidement la voix qu’il venait d’entendre, le visage resta neutre, vide, en mode automatique, puis un sourcil se décala un peu plus vers le haut et le visage du sacrieur passa rapidement de la surprise à la méfiance et de la méfiance à la peur.

Cependant même pour Sscar qui avait les yeux directement sur le visage de Sseiph, ces changements Ô combien intrigants et impressionnants par leur vitesse ne purent être décelés, par contre lorsqu’un immense bâton arriva pour frapper de plein fouet l’arrière du crâne du sacrieur dont le visage vint s’aplatir dans un premier temps sur le comptoir en bois, et s’enfoncer dedans en cassant la surface dans un second, que le verre encore à moitié vide fit un vol planer pour atterrir à l’endroit exact où se trouvait la poupée qui fit un « Yaaaaa » en sursautant alors que depuis trois semaines que la transportait Sseiph elle n’avait même pas daigné émettre la moindre protestation lorsque le sacrieur se faisait massacrer par une armée de bouftous désireux de se venger de Nerful, et qu’afin d’atterrir dans un endroit stable et sûr elle s’agrippa de toutes ses forces au visage de Sscar, là alors, le second sacrieur se rendit compte qu’il devait se passer quelque chose.

« Morveux de bas étage ! Sangsue mal dressée ! Cervelle de tofu » hurlait en brandissant son bâton dans tout les sens un sadida trop âgé pour pouvoir et hurler aussi fort et bouger aussi vite « Crétin patenté de base ! Sac à mouskito ! … »

« Hé dit Sseiph … c’est normal que ta poupée bouge ? »

Sseiph qui avait tranquillement la tête dans le comptoir se demandait s’il ne valait pas mieux ne pas répondre et rester tranquillement ainsi à faire le mort.

« Tu m’écoute petit fils à la manque !!? »

Le sadida attrapa dans l’une de ses énorme main, trop énorme pour appartenir à un sadida les cheveux qui dépassaient de l’arrière du crâne de son petit fils et sortit la tête du comptoir de ce dernier en tirant d’un coup sec.

Sseiph se rendit compte qu’en fait faire le mort ça ne marchait que quand on était attaqué par une armée de bouftous désireux de se venger de Nerful et qu’un idiote de poupée ne daignait pas émettre la moindre protestation.

« Salut grand‘Pa, ça fait un moment que je t’avais pas vu dit donc » demanda Sseiph avec le sourire le plus crispé de son existence « Tu deviens quoi ? »

Le sadida ne répondit pas, et pendant quelques instants l’agitation qui avait réussie à réveiller la moitié du bar, ce qui à une heure pareil et dans un lieu pareil était déjà un sacré exploit, resta en suspend.

Puis pour une raison quelconque le grand père re balança, à la main cette fois, la tête de son petit fils dans le comptoir avant de souffler plus fort qu’un chef de guerre bouftou à bout de nerf.

« Dit Sseiph … et au sujet de ta poupée ? »

« Quoi la poupée » Hurla le grand père en pointant son bâton juste devant la tête de l’autre sacrieur ce qui eut pour effet de faire hurler encore plus la gonflable qui s’accrocha avec force au visage de l’idiot qui avait posé la question.

Sseiph se remit à hésiter à faire le mort pendant quelques secondes.

Le vieux sadida baissait son bâton et fit craquer son énorme poignet. Puis resta sur place.

Un temps passa, long ou pas personne ne pu clairement le dire mais en tout cas il sembla long. La poupée tremblait tel une dragodinde stupide et apeurée sur le visage du sacrieur. Le patron dur bar regardait d’un air ahuri son bar dévasté par la tête de Sseiph, la poupée qui tremblait de plus belle, le sadida qui continuait de faire craquer son poignet puis revenait sur son bar. Le reste du bar faisait sensiblement le même chemin à l’inverse, tandis que chacun cherchait à se souvenir où il avait pu voir ce vieillard en espérant que si l’un d’entre eux prononçait son nom cela éviterait que dans une saute d’humeur il tue un client, plus particulièrement eux. Sscar ne regardait rien, de toute façon il ne pouvait strictement rien voir mais le cri strident de la gonflable lui avait percé les tympans d’une telle façon qu’il considérait comme assez intelligent de ne plus poser de question.

Sseiph lui se demandait si sa technique avait finalement réussie.

Le vieux sadida continua de faire tourner son poignet. Puis lentement, et calmement il arrêta, il soupira et son souffle se fit peu à peu plus lourd et plus vieillit, comme si en quelques secondes le grand père venait de se calmer et que Hulk redevenait le tranquille et faible vieillard que son corps représentait mit de côté cette taille sans pareil.

« Allez vient gamin, on s’en va »

Le grand père s’avança vers la sortit tandis que Sseiph sortait son visage transformé en collection de bleu et blessures du comptoir.

Le Sacrieur se releva de son tabouret et s’approcha du visage de Sscar où la poupée était toujours fermement attachée.

« Euh … ça va ? »

« Je n’ai rien dit. Je ne dis rien. Je ne dirais plus rien »

La poupée se moquait éperdument de Sseiph mais son regard resta apeuré et suivait fixement le sadida qui sortait du bar, et une fois ce dernier passé par l’entrebâillement de la porte, elle se figea, repris sa position normale et tomba en émettant un petit couinement en touchant le sol.

A vu de nez l’assistance avait bien du mal à se faire une idée sur lequel des deux visages des sacrieurs était dans le pire état.

Sseiph ramassa la poupée qui était redevenue une petit masse de chiffon tout ce qu’il y a de plus inoffensif, classique et inutile. Il releva les yeux vers son ami et hocha la tête d’un air de dire « euh, là faut qu’j’y aille »

Sscar ne bougea pas la tête mais répondit en émettant un son qui semblait signifier « oui, j’comprend, j’comprend très bien »

Sseiph se retourna vers le tavernier qui continuait le même parcourt avec ses yeux sans s’être visiblement rendu compte que la tête de Sseiph n’était plus dans le trou que la poupée n’était plus sur le visage de Sscar et que le vieux sadida n’était plus là.

Décidant que dans un état pareil il se foutait éperdument d’être payé ou pas, Sseiph sorti.


Dernière édition par le Dim 12 Aoû - 2:02, édité 1 fois
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Sseiph

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MessageSujet: Re: Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens   Bouloute dans la Bouftounerie et autres histoires Sseiphiens Icon_minitimeDim 12 Aoû - 2:00

Le froid était mordant la nuit sur la montagne Koala, et dans cette saison c’était même étonnant que la neige ne s’en mêle pas. Pour un sacrieur torse nu c’était quelque chose qu’on remarquait assez facilement d’ailleurs. De plus le vent hurlait plutôt fort cette fois.

Le grand père de Sseiph se tourna vers lui, lui fit un signe de la tête signifiant clairement « suis moi » et avança contre le vent en s’enfonçant dans le village.

Le sacrieur ne se fit pas certifier l’ordre et il suivit son grand père, avec plus de difficulté néanmoins ne serais-ce qu’à cause du froid qui n’atteignait pas le grand père sous sa couche de poil, la force du vent qui avait bien du mal à faire bouger une force de la nature pareil ou les coups à la tête que s’était déjà prit le sacrieur.

La plupart des mauvais souvenirs que Sseiph avait du village Koala, la majorité à vrai dire, avaient un rapport plus que direct avec son grand père. Aussi loin que Sseiph pu s’en souvenir Sarekok Slaphead était un homme irritable, colérique, violent, impulsif, borné et plus costaud que la plupart de ceux qui rencontraient sa route. Sarekok était déjà vieux quand Sseiph fut élevé par lui et d’après les dires du père de Sseiph, il était déjà vieux lorsqu’il s’occupait de son fils. De mémoire vivante Sarekok a toujours été vieux, irritable, colérique, violent, impulsif, borné et plus costaud que la plupart de ceux qui rencontraient sa route.

C’était aussi un patriarche pour la famille Slaphead, qui ne comptait guère que trois générations et quatre membre en comptant la mère de Sseiph de toute façon, enfin d’après ce qu’il savait Sseiph avait un oncle et une cousine perdue quelque part dans un endroit paumé du contient mais comme personne ne lui avait jamais donné de preuve réelle Sseiph se bornait à penser que c’était faux.

Sseiph fut élevé pendant pas mal d’année par son grand père, et contrairement à ses parents avec lesquels il avait mimé maladie sur maladie, le grand père s’en moquait totalement, à vrai dire de nombreuses fois Sseiph se demandait si en mimant une maladie il n’y avait pas plus de risque que son grand père le fasse trimer au bois ou à ses études d’alchimie afin de lui faire comprendre que « malade n’est pas une excuse, la seule bonne excuse et encore c’est la mort ! »

Oui il était vrai que Sseiph avait passé ses pires années au village Koala avec son grand père, mais de toute son enfance les seuls bons souvenirs de Sseiph se trouvaient aussi ici.

Sans contredire l’éducation de ses parents, totalement imparfaite et irresponsable, Sseiph avait toujours tout directement dès qu’il le demandait, voir même dès qu’il y pensait et parfois même avant, alors que de nombreuses personnes aurait adorées cela le petit Sseiphounet passa son temps à demander des chose toutes plus abracadabrantes les unes que les autres en priant pour que, cette fois, on lui dise que c’était impossible, mais même lorsqu’il demanda un mulou de compagnie on lui apporta.

Sseiph en vint à préférer dormir en priant pour que ces rêves où il lui arrivaient tous genre de problèmes plus divers les uns que les autres ne s’arrête pas, à vrai dire Sseiph passa la majorité de son enfance dans la pire des prisons dorées qui pouvait exister.

Puis le vieux chnoque arriva, barbu, mal élevé, colérique et incapable de supporter plus de quelques secondes des discutions passionnantes de sa belle fille sur ses Ô combien admirable et Ô combien mais alors Ô combien nombreux chachas. Sseiph se souvenait même qu’une fois il avait menacé son fils d’égorger sa femme avec une racine d’abraknyde et d’accrocher par le pied gauche ligoté avec des pattes de tournesol des champ son corps en décomposition sur la façade de la boucherie si jamais il entendait prononcer une fois de plus le mot « chacha ».

Sseiph se souvint d’ailleurs clairement avoir jaillit de sa chambre à ce moment là juste devant son grand père et avoir hurler de toute ses force le mot « chacha ».

Ce fut sans doute la première fois que Sseiph reçut une correction, bien que son grand père ne l’égorgea pas avec une racine d’abraknyde il fut quand même pendu par le pied gauche ligoté avec des pattes de tournesol des champ sur la façade de la boucherie de la boucherie pendant deux jours entiers.

Quelques jours après Sarekok revint voir son fils pour lui dire qu’il allait s’occuper de « tanner le cuir de c’te bordel de merdeux de p’tit fils à la con » la mère de Sseiph bousculait discrètement son mari pour que ce dernier explique à son père que « non il n’était pas de rigueur que quelqu’un d’autre que ses parents s’occupent de leur enfant » mais le mari connaissait très bien son père et se contenta de rester quelques temps sans bouger et sans respirer à faire le mort. Sarekok Slaphead prit ça pour un oui.

C’est là que commencèrent les pires souvenirs de Sseiph, et aussi ses meilleurs. Certes se faire attaquer par un troupeau de dragodindes stupides et crétines n’était pas forcément ultra hilarant sur le coup, tout comme échapper à la marmite d’un troupeau de Koalas qui se disputaient quand à savoir s’il fallait accommoder le plat avec de la menthe ou du chanvre, mais réussir sa première potion de soin, la boire et se rendre compte que le goût était encore pire que le thé que buvait son grand père, où encore se cacher pendant trois jours du vieux furieux qui avait envie de vous attraper la tête afin de l’encastrer dans le mur depuis que vous avez collé des plumes de tofu sur la tête de ses poupées affreuses et d’ailleurs se prendre le mur une fois qu’il vous avait retrouvé, où encore découvrir que, oui, il existaient dans ce village au moins un autre sacrieur de votre âge qui se nommait Sscar et dont l’amusement principal était de courir à poil devant les Koalas et se rendre compte que, lui mais pas vous, courrait assez vite, tout cela formait les meilleurs souvenirs de Sseiph.

Sseiph resta peu de temps chez lui après son retour, il s’arrangea pour tomber amoureux aussi vite que possible en sachant que cela était mort d’avance, mais au moins cela donnait une excuse « valable » à ses parents pour le voir traîner tout le temps dehors. Sseiph devint très vite populaire et pour être sur qu’aucune fille ne réponde à ses avances il apprit très vite l’art Ô combien difficile de « comment draguer comme un pied » art où il est devenu d’ailleurs le maître absolu.

Etrangement d’un autre côté chacun de ses amis ou amies venaient le voir lui lorsqu’il s’agissait d’avoir besoin d’un confident ou d’un conseil sur leur dernier amour en date, comme quoi, c’est toujours aux aveugles qu’on demande un avis sur la peinture.

Bref malgré cela son attitude avait bien changé du gamin et ses parents le mirent dehors avec amour assez rapidement en tournant cela tellement bien que Sseiph compris rapidement qu’ils voulaient lui faire admettre que c’étaient pour son bien. Enfin Sseiph ne s’en plaignit pas sur le coup, ce fut plutôt quelques temps après quand sa bourse de kama se trouva au chiffre fatidique de zéro qu’il commença à baliser.

Sseiph continuait de ressasser ses vieux souvenirs quand la voix douce de son grand père le ramena à la dure, froide venteuse et nocturne réalité.

« Tu compte avancer encore longtemps comme ça ? »

Sseiph remarqua en effet que la maison de son grand père était maintenant plusieurs mètres derrière lui. Il regarda devant et se demanda si une confrontation avec les Koalas, même de nuit et affaiblit n’était pas plus judicieuse. Puis espérant avec un optimisme à toute épreuve que cette fois, le vieux chnoque n’allait pas lui démonter la tête mais lui offrir un chocolat chaud et l’inviter à dormir tranquillement Sseiph fit demi tour.

Sarekok ouvrit la porte et une petite boule de poil sauta directement dans la maison. Nerful avait adopté le vieux sadida, et si le vieux sadida n’avait pas encore écrasé Nerful, c’était qu’il l’avait adopté lui aussi.

La porte se ferma sur l’intérieur de la maison.

La maison de Sarekok Slaphead était sans doute la plus grand et paradoxalement la plus petite du village Koala. Pas un seul endroit de la maison ne contenait pas un meuble, canapé, table basse, armoire ou penderie. Et pas un seul mur n’avait pas une tapisserie quelconque ou une étagère sur laquelle reposait une vingtaine de petite poupée toutes plus affreuses les unes que les autres.

La maison était cependant la plus accueillante que Sseiph n’avait jamais connue, le salon-entrée avec son canapé et ses meubles en bois, ses quelques petits portraits de familles peints discrètement posés sur un meuble au fond de la pièce et le feu de cheminée qui brûlait paisiblement dans son âtre invitait à s’assoire et à partager une conversation, une dispute, un thé (même un thé au goût affreux), voir même le plus grand débat accompagné de crêpage de chignon puis de combat de catch, peu importe mais la pièce appelait vraiment n’importe qui y pénétrait à s’installer, écouter et parler.

Nerful avait trouvé une poupée absolument horrible qui visiblement semblait représenter un petit bébé bouftou et avait entrepris l’exercice de la déchiqueter méthodiquement sans en oublier le moindre morceau.

Sarekok s’installa dans l’un des canapés qui entouraient une petite table basse juste devant l’âtre du feu. Et sur cette petite table était déposées deux tasses, une énorme contenant le thé le plus infecte de la création, et une autre plus petite qui contenait un liquide que Sseiph ne pouvait voir de cette distance.

Quelque chose s’agita dans le sac de Sseiph et lorsque le sacrieur ouvrit la poche il pu voir la gonflable sortir en un bon avant d’aller se cacher quelque par dans un des nombreux recoin des meubles de la pièce.

Sarekok resta imperturbable et commença à boire son thé. De sa deuxième main il fit signe à son petit fils de s’installer dans le canapé devant lui.

Se demandant pourquoi il n’avait pas encore reçu de coup de bâton Sseiph hésita un moment en se disant que si la technique du mort avait marchée une fois elle pouvait bien refonctionner, puis finalement déposa son sac dans un coin et alla s’assoire dans le canapé.

La tasse ne contenait pas de thé, c’était déjà ça.

Le grand père buvait calmement son thé tandis que le temps passait lentement au bruit calme des craquements du feu et des petits grognements de Nerful qui avait entrepris de mettre en pièce soigneusement les pièces de la poupée de bouftou.

Rien ne se passa, et le temps avança.

Lorsque Sarekok approcha de sa dernière gorgée de thé il tourna sa tête vers le coin de la pièce ou s’était enfouit la gonflable et resta là quelques temps les yeux lointains.

« Elle a un nom ? »

Sseiph releva les yeux de sa tasse qu’il n’avait toujours pas touchée et dont il tentait de déterminer le contenu, surpris.

« Euh qui ? »

Le sacrieur se demanda un moment si son grand père savait que la poupée était un cadeau d’une fille, il avait toujours été doué pour en savoir cent fois plus qu’il ne semblait physiquement possible.

« Cette poupée. Elle a un nom ? »

Il bu une nouvelle gorgée de thé et l’on entendit clairement le liquide passer dans la gorge du sadida qui ne s’occupait aucunement pas de boire de petites gorgées pour faire moins de bruit.

« Euh … »

Sseiph était entre le assez étonné de la question de son grand père et se contenta de chercher à comprendre ce qu’il avait voulu dire par là.

« C’est pas grave » souffla le vieux sadida en buvant sa dernière gorgée de thé. Il se leva ensuite et alla vers l’escalier qui menait au couloir des chambres.

« Euh grand’Pa, qu’est-ce que … ? Euh »

Le vieux sadida se retourna vers son petit fils et euh un sourire à peine perceptible au milieu de sa barbe de cinquante ans.

« Rien. Bois et va dormir, je t’expliquerais peu être certaines choses demain »

Sarekok Slaphead monta les escaliers et disparut dans l’obscurité du couloir.

Sseiph resta un certain temps, sans rien comprendre, sans vraiment chercher à comprendre, en ce demandant s’il y avait vraiment à comprendre qu’il y avait quelque chose à comprendre, et finalement en laissant couler.

Nerful sauta sur les genoux de son maître avec son habituel sourire satisfait ainsi qu’un petit morceau de la poupée bouftou entre les dents, poupée dont il ne restait plus rien d’ailleurs, et dont Sseiph préféra ignorer où était passer les morceaux.

Prenant son courage à deux mains le sacrieur attrapa la tasse et se décida à essayer de boire.

C’était du chocolat, froid certes, mais du chocolat quand même.
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